Intérêt de l'ostéopathie après un traumatisme physique
Douleurs cervicales, lombaires, sciatiques, maux de tête peuvent être la conséquence d’un choc, d’une chute ou d’un accident de voiture.
Comment un traumatisme peut-il occasionner des douleurs ?
Le choc survenant sur une partie du corps peut abîmer une structure (fracture, entorse…). Fréquemment, le choc occasionne aussi des tensions, blocages. Les articulations, par exemple, sont figées selon un ou plusieurs paramètres de mouvement. L’altération de la qualité de mouvement génère un dysfonctionnement des structures de proximité engendrant une douleur.
Quelle est la spécificité des accidents de voiture ?
Lors d’un choc frontal, le corps est retenu en arrière par la ceinture de sécurité. La tête est projetée violemment en avant en tirant sur la colonne vertébrale, le bassin et le sacrum. Puis, elle repart en arrière et heurte l’appuie-tête. Par ailleurs, l’épaule qui n’est pas retenue par la courroie de la ceinture est également projetée en avant et s’enroule sur elle-même.
Des mécanismes proches se produisent lors de tout accident de voiture.
Colonne vertébrale lors d'un choc frontal
Pourquoi des douleurs s’installent-elles longtemps après l’accident ?
Ces tensions gagnent le reste du corps comme une vague se propage sur l’eau. Cette propagation prend du temps.
Des douleurs peuvent alors s’installer sur diverses parties du corps, parfois éloignées des points d’impact jusqu’à 6 mois après l’accident.
Comment des douleurs peuvent-elles s’installer loin des points d’impact ?
L’intérieur du crâne est tapissé par une enveloppe : la dure-mère. Celle-ci se continue vers le bas de la colonne vertébrale en entourant la moelle épinière puis s’insère sur le sacrum. Une tension localisée sur le crâne ou sur une vertèbre peut donc se répandre au reste de la colonne vertébrale, au bassin…
Que peut faire l’ostéopathe ?
- Un entretien précis permet à l’ostéopathe de comprendre la mécanique du traumatisme, de lire les examens médicaux, les radiographies…
- Il teste par une palpation douce toutes les zones impliquées dans le traumatisme et celles qui leur sont liées (crâne, colonne vertébrale, bassin, côtes, viscères…).
- Il corrige les structures dont la mobilité est réduite par des techniques douces, adaptées à chaque patient et à son état de santé. Il s’agit en fait d’une ré-équilibration des structures entre elles.
Quand consulter particulièrement ?
Il serait prudent de consulter systématiquement :
- Après un traumatisme important, afin d’effacer cette "mémoire" installée dans les tissus et d’éviter la progression des tensions qu’il serait ensuite plus difficile d’effacer.
- Lorsqu’il y a eu traumatisme crânien.
- Lorsque des douleurs sont apparues immédiatement après le traumatisme, surtout si elles ne sont pas aisément décelables par les examens courants (radiographies…). Ces douleurs peuvent être : cervicales, dorsales, lombaires, du bassin, du coccyx, de la cage thoracique.
- En cas de séquelles douloureuses de fractures.
- En cas de sensation d’oppression thoracique, de gène à la respiration, survenues rapidement après l’accident.
- En cas de maux de tête, de nausées.